samedi 23 novembre 2013

Sainte nuit... Nuit bleutée !








J'ai fini Nuit Bleutée... Il neige... Un bonheur n'arrive jamais seul ! 

Je n'ose même plus compter les heures que j'ai passées sur ce patron. Mon problème ? Je n'ai pas le compas dans l'oeil. Et pour ce modèle, la précision est indispensable. 






Composé de trois parties à assembler comme un patchwork, Inversion de Brooklyn Tweed requière un comptage de rangs en bonne et due forme. 


Pourtant, disciplinée, organisée et appliquée, je commençai par comptabiliser minutieusement le nombre de rangs avec la précision d'un prisonnier qui scarifie, jour après jour, le mur de sa cellule... Mais je pressentais déjà le moment où, négligemment, je perdrais le Saint Post-It qui aurait assuré ma réussite. 


Ainsi, le temps d'une distraction me suffit pour ne jamais retrouver cette petite feuille autocollante jaune, perdue à jamais dans le système digestif de mon chien ou dans les ténèbres poussiéreuses du meuble de ma cuisine... Who knows?




Bien mal m'en prit car depuis ce funeste jour, "l'approximativisme" devint ma nouvelle religion. Et c'est ainsi que m'inspirant de l'épisode biblique de la "multiplication des pains", ne pouvant plus circonscrire mon déluge de rangs, je changeai 57 cm en quelques... 68 cm. La folie des grandeurs eut raison de moi.   

  



Un modèle que je réserverai donc à mes soirées devant la cheminée, emmitouflée dans cette magnifique couleur nuit et dans la douceur de cette laine définitivement très agréable à tricoter.

lundi 7 octobre 2013

Sheep & more

Je garderai un souvenir ému de mes vacances estivales 2013. Je partais sans itinéraires précis à travers la France me laissant guider par mes envies et mes découvertes. D'Avignon à Carcasonne... De Narbonne à Lacanau... De Paris à Epinal... La tente dans le coffre de la voiture, un élan de curiosité me baladant à travers des lieux surprenants. 



Parmi ces mille beautés traversées, je vous recommanderais un endroit atypique, un havre vosgien où je trouvai un trésor inestimable. 



Un ami, cher à mon coeur, me fit la belle surprise de m'emmener, comme il le dit lui-même, sur "un spot à laine", à Vagney : La Ferme de Chèvreroche





    
Source image : http://dany88.canalblog.com/

Là-bas, j'y rencontrai une dame passionnée de laines, de tricots et de moutons. Depuis quelques années, elle élève elle-même ses caprinés à la Bio. Nourris exclusivement de l'herbe grasse de ses champs et des fruits de son potager, ses moutons produisent des pelotes de laine naturelle dans une gamme de trois coloris : vanille, souris et caramel. La laine est non teintée et correspond aux couleurs des toisons des animaux. 



Comment résister alors à l'envie de tricoter avec de si beaux matériaux ? Sur mes aiguilles, le challenge était lancé. 





Avec quatre pelotes et un joli modèle de châle, Le Mousseux, je confectionnais une petite perle qui, aux temps frais, me tiendrait bien chaud. 



Je ne peux vous cacher qu'au fur et à mesure de mon avancement, je formulai quelques craintes quant à l'étrange et pugnace odeur qui émanait de mon châle en devenir. 


C'est un peu le problème des laines brutes... Accroché à ses fibres comme une moule à son rocher, le suint dégage un parfum... Epatant ! 



Convaincue de tricoter une nouvelle ceinture de chasteté qui éloignerait tout prétendant tentant de m'approcher à moins de quinze mètres, je m'inquiétais de savoir à quel quantième trempage, je viendrais à bout de ce facheux inconvénient.



Heureusement, seuls deux lavages à la main eurent raison de l'âpre fragrance ! OUF !!! 





L'été est loin... On nous annonce déjà des températures hivernales pour la fin de cette semaine. Qu'importe ! Je me sens prête à affronter le rude climat savoyard. Avec ce châle sur les épaules, je passerai les longues soirées d'hiver au chaud, emmitouflée dans mes souvenirs d'été vosgiens.   



jeudi 1 août 2013

Attention ! Un projet peut en cacher un autre !

Maille après maille, j'avançais tranquillement dans Nuit Bleutée, jusqu'au moment où j'eus besoin d'une petit aiguille circulaire en diamètre 3.5... Qui se trouvait... Sur un tricot que j'avais laissé à l'abandon depuis l'été dernier. Que faire ? Finir cet ancien projet, bien sûr... Surtout qu'il ne me restait que douze rangs à tricoter. 

A l'époque, je trouvais que ce top laissait peu de place à l'imagination... Et dépitée de ne pas pouvoir le porter dignement, je l'avais donc laissé de côté. 




Une année plus tard et délestée de quelques formes pulpeuses, je le finis enfin ! 



Il s'agit donc du modèle Gemini de Jane Richmond tricoté en aiguilles 4 et 3.5. 







Le point dentelle du décolleté donne une certaine originalité à ce modèle. 




En coton mercerisé italien, Filatura Di Crosa Millefili Fine, ce top présente un joli tombé. 




Le patron précise que l'on peut porter indifféremment les dentelles devant ou derrière... Et vice & versa ;-) 

lundi 1 juillet 2013

Pierres de lune

Posé négligemment dans ma chambre, à côté de mon lit, le roman de Tania Sollogoud, Au Pays des Pierres de Lune, aura connu, pendant quelques mois, la poussière, l'oubli, les infructueuses lectures répétées de la page 7 avant de trouver, enfin, un moment de grâce qui m'amena à sa rencontre. Et quelle rencontre !  

Je vous recommande donc chaudement la lecture de ce petit bijou de la littérature jeunesse qui s'adresse bien-sûr aux adolescents mais aussi aux adultes. Ecrit simplement, sans chichi, il raconte l'amour tel qu'on peut le vivre quand on a treize ans... Fort, intense, sans compromis. Un amour dont on garde, à l'âge adulte, un vague souvenir doucereux. 



Tania Sollogoud, Au Pays des Pierres de Lune, école des loisirs, 2011.

Pour les enseignants de français qui auraient le mauvais goût de lire ce post, alors qu'ils sont - pour mes collègues suisses - ou seront bientôt - pour mes collègues français - en vacances, permettez-moi de vous suggérer ici quelques pistes d'exploitation en classe. 

Riche d'un vocabulaire exotique, ce roman se prêterait assez bien à la réalisation d'un glossaire imagé de certains termes russes ( troïka, isba, chapka, datcha...). On pourrait aussi demander aux élèves de transposer la légende "des cercles de cire" dans un contexte africain, inuit ou encore amérindien. Ce qui les obligerait à trouver le vocabulaire adapté et à se renseigner sur les us et coutumes de ces différentes cultures. Avec des élèves plus faibles, un travail différencié serait tout à fait envisageable : au lieu de leur demander une recherche en médiathèque, ils pourraient s'inspirer d'images sélectionnées par l'enseignant pour créer, à leur manière, une des ambiances susmentionnées. Ou encore, si l'angoisse de la page blanche empêcherait certains de commencer ce travail d'écriture, un texte lacunaire pourrait être au préalable complété. 

Bonne lecture ! 


dimanche 30 juin 2013

Reprendre les "en cours"

Depuis quelques mois, l'esprit trop occupé par les vicissitudes d'un quotidien bouleversé, je laissai de côté mes WIP - Work In Progress - qui n'attendaient qu'un moment de quiétude pour se voir honorer à nouveau de mon attention.

J'ai donc repris Nuit Bleutée sur mes aiguilles, modèle de Jared Flood, commencé il y a fort longtemps et que je ne désespère pas de porter avant l'hiver prochain... C'est à dire dans quelques semaines !  




J'utilise la laine Cascade Yarns 220 couleur bleu marine.




Remarquablement épaisses, les bordures utilisent un "stockinette stich"qui ne nécessite à aucun moment des mailles envers. Bref, le bonheur !  




Le problème de cet ouvrage réside dans le patron, trop longtemps oublié dans le fond d'une armoire et que je ne sais plus lire ni comprendre... Un charabia auquel je vais m'atteler dare-dare !